Live Report de l'Ocean Fest #1

12 avril 2023 à 18h00

Ce 31 mars dernier, Radio Campus Pau est parti combattre la grisaille en se rendant à l'oasis ensoleillé le plus rayonnant de ce premier trimestre 2023 : la première édition de l'Ocean Fest à Biarritz que nous avons déjà eu l'occasion de vous présenter sur le site avec un interview que Worakls, co-organisateur de l'événement avec Hugo Clément et leur association Blue Force, a eu la gentillesse de nous accorder. Pour rappel, l'Ocean Fest est un événement festif caritatif dont les recettes sont entièrement reversés à une association qui lutte pour la sauvegarde de l'environnement et de la vie animale. Pour cette première, c'est à Sea Sheperd qui a été choisie, reconnue à l'internationale pour son engagement dans la protection des océans. De plus, tous les musiciens invités ont accepté de venir jouer bénévolement pour soutenir cet engagement.  Et pour une édition inaugurale, on peut dire que les petits plats ont été mis dans les grands au niveau du line-up d'artistes proposés ! On salive d'avance pour les prochaines éditions ! 

Le site

Avant d'aborder les concerts en eux-mêmes, faisons un tour du site du festival ! C'est à la Halle d'Iraty que les festivités ont eu lieu, un grand complex ayant l'habitude d'accueillir concerts, festivals et salons. L'endroit est facilement accessible, situé près de l'aéroport et de grands axes routiers. La gare n'est pas très éloignée non plus, tout comme les arrêts de bus ce qui facilité son accès. C'est un grand bâtiment à plusieurs étages partagé entre les différents coins habituels que nous pouvons retrouver dans un festival : points cashless, merch, vestiaires, plusieurs toilettes (présents également en extérieur) et évidemment, la salle de concerts. Malgré le sold out de cette édition, l'accessibilité était top, il nous a semblé assez facile de circuler à l'intérieur, tout est facilement accessible et lisible avec la présence de nombreux bénévoles un peu partout en cas de besoin. 
Pour se nourrir et s'hydrater, c'est principalement dehors que ça se passe ! Les restaurateurs présents aux spécialités variées étaient l'assurance d'en avoir pour tous les goûts. Mention spéciale pour la qualité des produits de ceux que nous avons pu tester, qui semblaient à l'image des autres au vu de l'odeur de chaque food truck. Produits frais, préparations maison, localité et prix abordables, un régal ! Les festivaliers ne s'y  sont pas trompés au vu des queues malheureusement très longues, une fois la soirée lancée. En tout cas, c'est réjouissant de constater que les choix en terme de qualité et d'engagement qui nous ont poussé à nous intéresser au festival ont été poussé jusqu'à la partie restauration !
S'il est important de bien se restaurer en festival, l'endroit le plus important, celui de toutes les attentions est évidemment la salle ! Elle était tout à fait adaptée à la densité de population, avec 3 buvettes pour reprendre des forces sans risquer de manquer un bout du show.  Une disposition totalement adéquate, tout comme les sons et lumières nickels pour chaque passage, mettant bien en valeur la musique des artistes présents pour la soirée ! Et c'est d'eux que nous allons parler à présent ! 

Les shows

C'est avec Silly Boy Blue que nous entamons notre soirée après le petit tour de reconnaissance du site, boissons en main, prêts. L'artiste nantaise empruntant son nom à une chanson de David Bowie constitute une parfaite entrée en matière pour une intensité qui va grimper crescendo tout au long de la soirée. Malgré un manque d'aise palpable au début, elle a su gagner en assurance, tant au niveau de ses prises de paroles entre les morceaux que sur sa présence scénique. Néanmoins, cette fébrilité du début ne l'empêchera pas de délivrer ses titres indie pop/rock, mélancoliques devant un public déjà plutôt conséquent vu l'heure de passage de manière tout à fait convaincante. 

Tirs groupés ensuite sur Synapson et The Avener, desquels nous avons manqué un bout afin d'aller nous confronter aux files d'attente déjà bien fournies devant les food trucks. Deux noms bien installés dans la scène electro française qui ramènent un monde toujours croissant dans la salle. Les deux entités ont de gros points communs : un goût certain pour les musiques extra-occidentales et les samples éclectiques, du groove à tous les étages, et une vibe estivale imparable, entre autres attraits. Avec cet enchainement très homogène, la fête commence. L'ambiance est au rendez-vous. Nous n'en sommes encore qu'à la première partie de la soirée mais une joie communicative émerge et s'installe d'hors et déjà pour ne plus quitter les lieux.

Viennet ensuite le duo Polo & Pan qui viennent faire la transition entre la première et seconde partie du festival dans une bonne humeur explosive. Les deux compères sont ravis d'être là et rayonnent de cette énergie positive, ils se renvoient parfaitement la balle musicalement comme scéniquement, une cohésion très forte se dégage d'eux. Côté musique tout est en place, c'est chill, peut-être plus que le set précédent. Un set gavé ras la tronche de tubes bon enfant à destination d'une foule conquise, ondulant au rythme de leur décontraction.

La nuit est tombée, les enfants sont couchés. C'est l'heure de Worakls. Avant d'attaquer son set, l'artiste partage la scène un instant avec Hugo Clément, l'occasion pour eux de revenir sur l'événement, leurs motivations, de remercier toutes les personnes qui ont rendu cela possible. Un bilan de milieu de soirée au goût de rendez-vous pour la suite, car c'est les moment que les deux compères ont choisi pour nous confirmer l'arrivée d'une deuxième édition l'année prochaine sur Deux Jours cette fois ! Une nouvelle qui a de quoi booster encore plus l'audience pour la suite  ! Et boostée, elle l'a été !
Le co-organisateur rentre dans le dur directement, "Cloches" annonce la couleur. Sa musique est celle qui se démarque probablement le plus de celle de ses autres compères, avec Vitalic peut-être. Un set moins festif, à l'image de sa musique chargée d'émotion, de pesanteur, de grandiose. L'ambiance est différente mais ne perd pas en intensité. Comment le pourrait-elle avec ces basses si présentes, cette dimension cinématographique qui capture la pièce pour l'un de nos highlights de la soirée ? Un glissement s'opère vers la suite, les choses sérieuses. Le déchainement.

On le sait, les artistes avec le plus gros potentiel de turn-up sont programmés généralement en fin de soirée, pour que l'intensité accumulée tout au long explose, Mosimann et Vitalic ont parfaitement endossé ce rôle, chacun à leur manière. Mosimann est un personnage monté sur ressort. Et c'était pour notre plus grand plaisir. Une bonne humeur ultra communicative, un artiste qui ne tient pas en place derrière sa console, un set millimétré pour que la danse et la fête soient de tous les instants. Peut-être notre set favori du festival tant le transfert d'énergies entre la scène et le public a été fort, un retournement en règle qui n'était pas près de se calmer.

Vitalic, le bouquet final, le marathon ultime, la parfaite manière de conclure cette soirée. L'artiste est moins démonstratif que son prédécesseur sur scène mais connait clairement le pouvoir de ses compositions. Tout est carré, plus lourde, rythmé, intense. Le public répond toujours présent, malgré la fatigue. Il ne nous a pas ménagé, envoyant banger sur banger tel l'artificier sonore qu'il est. Le pic du crescendo est atteint. La soirée fut énergivore mais fortement bonne, il est dans de prendre le chemin du lit, pour un repos bien mérité.

Vous l'aurez compris, l'Ocean Fest était une réussite, une première édition très carrée en terme d'organisation, avec une sublime programmation et une cohérence entre les valeurs affichées et ce qui nous a été donné de voir une fois sur place. C'est à notre tour de remercier toutes les personnes qui ont rendu ça possible, toutes les équipes, les artistes, merci pour ce beau moment ! 

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